Nous avons trop tendance à penser. Et beaucoup de nos pensées nous sont inutiles, voire néfastes.
Quand l'humain ressent un mal-être, il va quasiment automatiquement en chercher la cause ailleurs. C'est la faute des autres. Dans mon livre Moana no te hau, Cécile dit :
"J’avais passé des années à chercher ailleurs les responsables de tout ce négatif dans lequel je baignais, alors que j’étais la seule fautive. Constat pas très agréable, mais qui m’a permis d’accéder à l’idée que tout ne dépendait que de moi..."
Ceux/celles qui, à sa lecture, auront relevé ce passage, détiennent une clé. Parce que s'il est difficile de changer les autres, de changer leur façon d'appréhender les circonstances, de changer leur façon de voir les choses, on a tout pouvoir sur nos fonctionnements à nous. Certains adopteront la méthode radicale et se retireront du monde. Mais s'enfermer dans sa cave n'a jamais aidé personne à grandir. L'héroïne de mon roman l'a bien compris. Elle décide d'agir... sur elle-même en s'ouvrant au monde, en s'ouvrant aux autres.
On ne peut pas nier que les moments pénibles de notre vie, une partie de nos malheurs, sont générés par une activité mentale négative destructrice. Hélas, la plupart des gens ne s'en rendent pas compte.
La conscience de soi, c'est aussi cela : prendre en compte qu'il y a une petite voix qui résonne (et qui raisonne) à longueur de temps dans notre tête, une petite voix qui passe en revue tout ce qui se passe autour de nous et qui commente toute notre vie. C'est un monologue intérieur permanent. Parce qu'on a pas conscience de cela, on laisse le mental nous envahir et prendre le contrôle de notre vie. Une fois dans le train, on se laisse endormir, on se laisse emmener. Parfois, l'esprit va dans le bon sens, bien sûr, en adoptant des pensées positives, mais elle peuvent être négatives. Mais l'homme est ainsi fait que souvent, les pensées négatives ont plus de poids que les autres.
Apprendre à descendre du train quand on a conscience des émotions désagréables qui nous habitent, cela s'apprend. Et aller vers cet enseignement, c'est s'assurer d'améliorer sa vie, de lui donner plus de sérénité. Certes, l'apprentissage est difficile parce que quitter des mécanismes établis demande une certaine constance, mais avec de la patience, je crois qu'il est possible de calmer le mental tyrannique et de privilégier des pensées apaisantes. J'y travaille !
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