Avertissement : j'ai rédigé ce texte, rapportant des réflexions qui émanent de ma vie personnelle, mais je n'ai rien inventé, puisque dans mon quotidien, j'essaie d'appliquer ce que j'ai appris. Je reprends les grandes idées que l'on retrouve dans les discours de pratiquement tous les adeptes de développement personnel, dans les conférences ou ouvrages sur la méditation.
Comment bien vivre ? C'est une question que je m'étais posée il y a maintenant des décennies et qui m'a menée à la méditation ?
Pour bien vivre, il faut être capable de prendre conscience de la façon dont on vit. Il faut être capable de ressentir les choses, il faut être capable de ressentir ses émotions : j'ai peur, je crains que, je suis jalouse, j'ai faim, je suis triste ou au contraire : j'apprécie cet instant, je suis heureuse.
Savoir discerner si l'on est au fond du trou ou si l'on nage dans le bonheur.
La méditation est un outil qui permet cette prise de conscience. Méditer, ce n'est pas vider sa tête de toute pensée. Ce n'est pas se vider le cerveau et se mettre en lévitation. Non ! Méditer, c'est se poser un moment et faire un pas de recul.
Méditer, c'est se retirer un instant de ce flux dans lequel on est entrainé, ce flux de la vie, refuser les sollicitations du monde extérieur et laisser s'installer le silence, être seul.e avec soi. Installé.e dans la méditation, je peux alors observer ce qui se passe là, à l'intérieur de moi.
Méditer, c'est apprendre à reconnaître toutes les sensations qui nous habitent et à les trier. Il y a celles qui effectivement vont nous permettre d'accéder au bien vivre, et puis il y a celles qui ne nous sont pas vraiment utiles parce qu'elles nous maintiennent dans le mal-être. C'est comme un vêtement que l'on endosse. On peut ressentir si le tissu nous picote les bras, si on est gêné aux entournures. Si l'on arrive à se rendre compte de cela, on devrait avoir l'idée de l'ôter et on ne peut que s'en trouver mieux. Nos pensées sont à traiter de la même façon. Si elles nous gênent aux entournures, on peut les changer, et ça... tout le monde n'en a pas l'idée ! Reconnaître les pensées négatives, en avoir pleinement conscience, les prendre en considération et les gérer, cela s'apprend. La méditation est l'une des méthodes que j'utilise avec efficacité. Je sais déceler lorsque l'agacement, la colère, la tristesse me traversent et viennent me picoter l'humeur. Je reçois l'information et je ne la laisse pas s'installer. Je la gère. La gestion des émotions ! C'est là que le bât blesse. Parce que, même s'ils ont conscience d'elles, la plupart des gens subissent leurs émotions. Il leur manque la connaissance du mécanisme. On sait bien qu'on est en colère, mais on ne gère pas, on subit. Pourquoi ? Parce qu'il faut remonter à l'échelon au-dessus et aller étudier les pensées. ( Lien )
Ce qui est drôle, c'est qu'on sait très bien voir ces émotions négatives lorsqu'elles traversent quelqu'un d'autre. Si mon enfant est en colère, je sais m'en rendre compte. Je sais écouter la raison de sa colère et je sais aussi la faire retomber en lui montrant une autre façon de voir la chose. Je sais aussi reconnaître la tristesse de ma petite fille et je ne manque pas d'arguments pour la calmer et ramener sa joie de vivre. Par un discours, on l'invite à adopter d'autres pensées.
Mais quand il s'agit de soi, c'est moins évident. La plupart des personnes vont se laisser aller dans le flux de l'émotion, et ne chercheront pas le raisonnement (le discours intérieur) qui leur permettra de voir les choses sous un biais plus positif. ( Lien ) Nos mécanismes par défaut nous portent à "nourrir" ces pensées qui provoquent des émotions désagréables. On rumine.
Observez bien. Lorsque quelqu'un vous cause un préjudice, la première réaction sera de bondir et c'est bien normal. Mais si vous passez une 1/2 heure à vous dire que la situation est chiante et si vous dérivez en vous disant que c'est pas étonnant puisque la personne en question est quelqu'un de pas fiable, de mauvais, que vous l'aviez déjà remarqué, que l'autre fois déjà, elle n'était pas très nette, etc. Vous nourrissez des pensées qui vous desservent. Si votre ressentiment persiste encore pendant des heures... des jours, c'est que vous le nourrissez. Vous occupez votre esprit à des pensées inutiles qui ne laissent plus la place à un raisonnement constructif.
S'abstraire de ces relents de mauvaise humeur, de tristesse ou de douleur, c'est se donner de la place pour s'occuper à des choses plus valorisantes pour soi.
Alors comment faire ? D'abord prendre conscience de ce mécanisme par défaut. Accueillir la pensée qui se présente. Oui, je suis en colère. Oui, je suis triste, mais je ne perds pas de temps avec ça, je ne m'y complais pas. Mon but est d'être bien. Je vais donc essayer de découvrir comment je peux utiliser cette situation merdique de façon à la recevoir autrement : Oui, Eddie Trucmuche m'a poussée et me voilà avec un pied en vrac. Mais c'est fait et je ne peux pas revenir là-dessus. Le fait est que je suis immobilisée pour X temps. Au lieu de perdre des heures à deviser sur la maladresse ou l'éventuelle méchanceté de Trucmuche, je vais plutôt occuper mon esprit à trouver comment mettre à profit cette nouvelle situation : me lancer dans quelque chose de valorisant pour moi. Avancer dans mes dossiers par exemple. Ou sortir mes pastels pour étoffer mon stock de tableaux pour les salons à venir.*1
Et en faisant cela, je me sens mieux. Je ne me sens pas une femme qui râle pour tout et rien, mais je me sens positive, motivée pour avancer de façon plaisante pour moi... et pour les autres !
Vice versa - un film sur le émotions à voir dès l'âge de raison
Pour ceux qui vont prétendre que c'est facile quand on a pas de soucis, qu'on a la santé, qu'on a des gens autour de soi... j'ajoute que j'ai largement mon lot de soucis (et pas des moindres), un vécu pas spécialement indemne d'accidents de parcours, que je souffre d'urticaire chronique, etc... mais qu'en aucun cas je ne me laisserai envahir de façon permanente par toutes ces misères que j'ai rencontrées dans ma vie. Elles ne pourriront pas mon présent ou mon avenir. Je privilégie ce qui me construit, non ce qui me détruit. Quant aux gens qui nous entourent, je crois qu'ils sont attirés par quelqu'un d'optimiste, de positif, de gai et non par les jérémiades, les râleries ou les critiques négatives.
Je vous laisse sonder la nature de vos sentiments, de vos ressentis. A vous de définir s'ils vous servent ou vous desservent pour bien vivre. A vous de trouver le moyen de passer à autre chose. Notre vie sur la Terre n'est pas éternelle, nous sommes tous appelés à la quitter un jour ou l'autre et il y a tellement de choses à découvrir, à faire, pour elle, pour nous et pour les autres.
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